SOS Boisé des chênes blancs Notre-Dame-de-l’Île-Perrot


Le 14 février 2021, nous étions plus d’une centaine de personnes à porter le message de SOS Boisé des chênes blancs, qui demande à la Ville de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot (NDIP) de faire tout en son pouvoir afin de protéger ce riche milieu naturel qu’est le Boisé des chênes blancs !!! Il s’agit d’une mobilisation exceptionnelle afin de protéger un boisé exceptionnel.

En appui aux nombreuses personnes de NDIP s’étant mobilisées, des membres du MARE, mais également des groupes du réseau de protection des milieux naturels du MARE étaient présents :


Depuis plusieurs mois, le groupe citoyen « SOS Boisé des chênes blancs«  ‘était mobilise afin de protéger un boisé unique. Il demandait à la municipalité de Notre-Dame-de-l’Île-Perrot de suspendre les procédures devant mener à un développement immobilier le temps de terminer l’enquête environnementale et d’explorer des avenues alternatives. SOS Boisé des chênes blancs avait déjà identifié plusieurs pistes fort concrètes, des solutions qui sont déjà utilisées par d’autres villes de la région pour protéger des espaces boisés et en permettre l’accès aux citoyens.

Malheureusement, l’abattage a débuté afin de faire place à un projet domiciliaire de 17 maisons d’une valeur supérieure à 1 million de $ l’unité.

Pourtant, il s’agit d’un boisé mature, probablement d’une haute valeur écologique, identifié comme
prioritaire pour la ceinture verte de Montréal. En effet, cet écosystème est peut-être l’un des derniers boisés de chênes blancs au sud du Saint-Laurent.

C’est, de plus, un secteur sensible reconnu au niveau floristique puisque plusieurs plantes rares semblent y pousser dont le caryer ovale et le conopholis d’Amérique. Certains chênes blancs de ce boisé auraient plus de 200 ans ! Une population de rainettes faux-grillon, un amphibien menacé d’extinction, habiterait également à proximité.

Le MARE est conscient de la difficulté pour les municipalités, dans le cadre actuel, de trouver des sources de financement autres que les taxes municipales afin de boucler leur budget. Nous croyons cependant que la destruction de plus en plus fréquente, dans notre région, des milieux naturels afin de permettre le développement domiciliaire est un mauvais calcul qui ne tient pas compte des coûts à long terme d’une telle approche.

La destruction sans permis d’une grande partie d’un boisé de Sainte-Marthe-sur-le-Lac dont nous vous parlions dans l’infolettre du 2 janvier dernier est un autre triste exemple de la destruction rapide des milieux naturels qui a lieu actuellement. Sur notre planète, la superficie totale de nos forêts a diminué de 178 millions d’hectares lors des 30 dernières années.

Cet extrait du communiqué du MARE, signé par de nombreux groupes environnementaux de la région et déposé au conseil municipal de Hudson dans le cadre d’une demande de protection de la forêt et des milieux humides entourant Sandy Beach, résume bien notre point de vue:

Les impacts liés aux projets qui s’attaquent aux milieux naturels sont multiples, cumulatifs et exponentiels; ils affectent simultanément biodiversité, eaux souterraines, qualité de l’air et santé publique. Leur évaluation nécessite donc une véritable vision d’ensemble qui prenne également en considération le rôle essentiel joué par nos régions au niveau de la connectivité des écosystèmes et les risques liés à la fragmentation des milieux naturels.

L’urgence des défis auxquels nous devons aujourd’hui faire face nécessite une transformation immédiate de notre vision de ce qui est économiquement justifiable; un statu quo impliquerait nécessairement des coûts futurs beaucoup plus importants (restauration de milieux naturels dégradés, gestion des eaux pluviales, lutte aux îlots de chaleur, problèmes de santé liés à une mauvaise qualité de l’air, inondations) que ceux liés à la conservation des espaces naturels.